Ce n’est pas demain que vous me ferez taire

Ce n'est pas demain que vous me ferez taire

Il devient aujourd’hui difficile de partager des vidéos de chevaux en cours de formation, car les réseaux sociaux sont remplis d’experts en tous genres qui se permettent de juger sur des extraits de quelques dizaines de secondes.

Je ne vais pas mentir, je suis fatiguée des réseaux, fatiguée des commentaires haineux sous quasi chaque publication, fatiguée de voir que les gens sont devenus incapables de discuter en toute intelligence, fatiguée du manque d’ouverture d’esprit à l’heure où on a pourtant accès à du contenu infini, fatiguée de la désinformation à tout va.

Malheureusement, les réseaux c’est devenu le nerf de la guerre, et cela reste malgré tout un formidable outil de communication, quand on s’en sert correctement.

J’ai toujours dit (et tous ceux qui travaillent avec moi le savent), je ne fais ni du cirque, ni des paillettes ni de la poudre aux yeux. Je ne présente pas une masterclass à chaque fois que je monte car ce n’est pas en faisant du instagrammable qu’on fait progresser les chevaux.

Par contre, j’assume à 200% ma façon de travailler et d’enseigner, et ce n’est pas demain que j’arrêterai de partager mon travail. Même si ce n’est pas parfait, même s’il est facile de porter un jugement derrière un ordinateur.

Parce que je pense qu’il est essentiel que les gens voient à quoi ressemble un cheval en formation, à quoi ressemble le travail d’un cheval au quotidien, et surtout que les cavaliers comprennent qu’on n’améliore pas la locomotion d’un cheval en claquant des doigts.

Il est facile de mettre un cheval la nuque le point le plus haut et le chanfrein devant la verticale, par contre ça prend des années avant de pouvoir le faire avec un dos en place 😉

Quand je travaille un cheval, je sais ce que je fais, je sais pourquoi je le fais, je sais dans quel sens je le fais et je bosse pas au doigt mouillé. J’ai un vrai bagage derrière moi, des connaissances et des compétences solides acquises au fil des années.

Et je continue à me former, avec de vrais entraîneurs, pas avec des experts Facebook qui sont champions du monde dans leur champ.

Je voudrais que chacun garde à l’esprit que derrière Spered Dressage, il y a moi, Marie, une nana de 30 ans qui a consacré sa vie aux chevaux, qui se saigne tous les jours pour vivre de sa passion, pour transmettre, enseigner, et apporter du confort aux chevaux et des solutions aux cavaliers. Une nana qui sacrifie chaque jour un bout d’elle-même et de sa vie familiale, pour ses élèves et leurs chevaux. Qui s’est posée 540 fois la question de tout plaquer, et qui finalement reste et s’accroche parce que sa passion est plus forte que tout le reste.

Une nana toujours prête à se remettre en question, à discuter, à échanger, mais qui ne tolère plus les attaques et les jugements gratuits sur un travail auquel elle se consacre corps et âme.

Je continuerai à partager mon travail, dans sa globalité, sans rien cacher, parce que je refuse d’être une vendeuse de rêves à paillettes. Je continuerai à promouvoir l’équitation que je trouve juste, même si c’est à contre-courant des effets de mode du moment. Je continuerai à enseigner avec passion, à discuter avec ceux qui le veulent bien, à me former et à évoluer mais sans jamais me plier aux despotes des réseaux sociaux.

Ce n’est pas demain que vous me ferez taire.

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