Les courbatures chez le cheval

les courbatures chez le cheval

Courantes et sans gravité, les courbatures chez le cheval sont toutefois désagréables et il est important de savoir à la fois les limiter et les gérer.

C’est quoi au juste une courbature ?

Les courbatures sont dues à des micro-lésions musculaires qui apparaissent suite à un effort inhabituel ou important. Remise en route après une période d’arrêt, stage, concours, surcroît d’activité, sont autant de moments où le cheval est susceptibles de subir des courbatures.
Contrairement à une idée reçue, l’acide lactique n’est pas responsable de l’apparition des courbatures.

Quels sont les signes de courbatures chez le cheval ?

  • Un cheval anormalement raide, qui manque de force et de souplesse
  • Un cheval plus mou que d’habitude, derrière la jambe, ou au contraire qui précipite davantage qu’en temps normal
  • Des muscles durs et/ou sensibles à la palpation

Globalement, un cheval qui nous semble « pas comme d’habitude » dans le travail suite à un effort important ou à une remise en route, souffre probablement de courbatures.

Il est essentiel de garder en tête que les signes de courbatures sont légers et passagers. En cas de boiterie ou de symptômes de myosite – aussi appelée coup de sang – (immobilité, fièvre, sudation importante…), il est indispensable d’appeler son vétérinaire sans tarder.

Comment éviter les courbatures chez son cheval ?

Plusieurs points sont à prendre en compte et à respecter au quotidien pour limiter l’apparition de courbatures :

  • Faire des séances régulières et limiter les périodes d’arrêts : comme toujours, il vaut mieux faire des séances de 30min 4 fois par semaine plutôt qu’une seule séance d’1h30.
  • Prendre le temps de faire marcher son cheval en début et en fin de séance, en particulier s’il vit au box. Aller marcher dehors 15-20min en début et en fin de séance est idéal pour réveiller les muscles en douceur (et c’est bon pour le moral !)
  • Ne pas négliger la récupération active après un effort important : faire récupérer le cheval sur des allures lentes et cadencées, dans une attitude basse, est beaucoup plus bénéfique que de le laisser immobile au box.
  • Intégrer une séance de stretching dans son planning hebdomadaire : et on n’oublie pas que les séances de stretching ne concernent pas uniquement l’étirement de la ligne du dessus, on y intègre également des étirements latéraux !

Et si mon cheval a malgré tout des courbatures, comment les soulager ?

  • Garder une activité légère et modérée mais régulière (on ne laisse pas le cheval au box !).
  • Echauffer son cheval à pied avant de monter, allonger l’échauffement et la récupération au pas.
  • Diminuer l’intensité des efforts pour éviter d’aggraver les lésions musculaires et ne pas risquer la déchirure.
  • Privilégier le trot enlevé et le galop en suspension.
  • Faire des massages doux, en étant attentif aux réactions de son cheval

La fausse bonne idée

Il est inutile d’abuser des compléments alimentaires en tous genres qui sont pour la majorité uniquement des produits marketing. Un planning de travail adapté coûte moins cher et vous apportera bien plus de résultats !

Attention aussi aux mouvements d’étirements que l’on voit circuler sur les réseaux sociaux, souvent exécutés à l’aide de friandises par des pseudo-professionnels : ils sont souvent mal réalisés, peuvent faire plus de mal que de bien et engendrer des lésions musculaires importantes s’ils sont utilisés sur des muscles déjà fragilisés par des courbatures.

Et le rôle de l’échauffement dans tout ça ?

Il est essentiel de construire un échauffement logique en début de séance, afin de préparer correctement le corps de son cheval aux efforts qui vont lui être demandés. Une étape importante du travail qui est pourtant trop souvent négligée !
C’est pour cela que j’ai créé un guide 100% gratuit pour aider les cavaliers à construire une détente efficace : à télécharger en cliquant ici !

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